L’artiste plasticienne saumuroise Liska Llorca virevolte depuis trois jours autour de la citerne de Coulanges qu’elle flanque de neuf chevaux magnifiques dans le cadre du festival H2O.

Nougaro chantait Ma cheminée est un théâtre, rappelant au passage que l’art est tout autour de nous, parfois tout proche, à condition d’y prêter attention. L’art est partout, et surtout vivant. Comme le feu, comme l’eau qui est au centre des thématiques du festival H2O organisé par l’association Artecisse.

« L’eau, c’est le bien commun de l’humanité, il faut la défendre », confie la présidente de l’association Isabel Da Rocha.

Après trois jours d’une performance artistique très physique, l’artiste plasticienne Liska Llorca doit terminer sa fresque équine ce vendredi midi sur la citerne de Coulanges, au pied du château d’eau.
Après trois jours d’une performance artistique très physique, l’artiste plasticienne Liska Llorca doit terminer sa fresque équine ce vendredi midi sur la citerne de Coulanges, au pied du château d’eau. © Photo NR
« Je suis née en aimant les chevaux »

Une vision que partage l’artiste plasticienne Liska Llorca, qui a vécu une vingtaine d’années dans le Vendômois avant de s’expatrier à Saumur. Jusqu’à vendredi, son échafaudage embrasse la citerne de La Richerie, à Coulanges. Au pied du château d’eau qu’elle a flanqué de ses amanites et autres papillons virevoltant, l’an dernier sur ce même festival.

Elle, son truc, c’est le cheval. La démesure, le mouvement. Puissance, force, finesse et soumission. « Je suis née en aimant les chevaux, c’est inexplicable », concède-t-elle. « Parfois même, l’odeur du foin me donne faim ! » Devenue funambule du street art il y a un an justement, à l’occasion de la réalisation de son œuvre sur le château d’eau de Coulanges, Liska est cette fois revenue poser son âme chevaline sur la citerne.

« Le lien avec l’eau, c’est Pégase »

Trois jours pour peindre neuf équidés qu’elle a dû lier au thème 2020 du festival : « Rêver l’eau ». « Le lien avec l’eau, c’est Pégase », lâche Liska Llorca. Le cheval ailé de la mythologie grecque a fait jaillir la source Hippocrène d’un coup de sabot. La légende dit que boire son eau donne l’inspiration poétique. Hippocrène est la source des muses. « Elle soigne et nourrit, comme l’eau. »

Liska a dû vaincre sa phobie du vide il y a un an, aidé de son ami Francis, un grimpeur qui l’a initiée à l’escalade. Aujourd’hui, la hauteur ne semble même plus l’effleurer, libre d’éclabousser son énergie créatrice sur n’importe quelle structure.

« Mais c’est quand même du sport », confie-t-elle. Préparer les peintures, se harnacher, monter, descendre… Et ce, régulièrement, afin de prendre du recul pour que tout se tienne. « La difficulté, c’est de travailler en cercle. Et qui dit cercle, dit anamorphose, c’est-à-dire faire en sorte que les gens, qu’ils arrivent d’un côté comme de l’autre, ne voient pas la fresque trop écrasée ou élargie. »

Vous avez jusqu’à ce vendredi 28 août, midi, pour assister au spectacle de Liska Llorca terminant sa fresque sur la citerne du château d’eau de Coulanges. Édifiant… et rafraîchissant.


LiSKa LLoRCa

Artiste plasticienne Bohémienne dans l'âme. Histoires, danses et musiques se mêlent aux couleurs posées. Attachée au Land'art, j'y apprécie l'action et l'effort qui s'y lient, et puis tous les discours qui apparaissent. Adepte de la performance par les peintures en direct, j'y aime les échanges picturaux, les actions participatives où le plus viscéral et le plus intime s'ouvrent aux regards.

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