La Saumuroise d’adoption LiSKa LLoRCa est bloquée en Espagne en raison de la pandémie du coronavirus. Elle vit bien ce confinement forcé au contact des chevaux d’une hacienda.
Tout va bien, Liska Llorca est en bonne santé et n’est pas «en situation d’urgence ».
Sauf que l’artiste néosaumuroise n’est actuellement pas confinée chez elle mais en Espagne où elle est bloquée. « Avec mon compagnon, nous vivons dans une hacienda située à côté de Séville« (Andalousie). « Un théâtre équestre y en construction. J’étais partie là-bas le 9 mars pour réaliser des fresques pour décorer la propriété » explique cette plasticienne spécialisée dans l’art équestre. Une fois son travail terminé, Liska LLorca a voulu rentrer en France. C’est là que ses ennuis ont commencé. « Les mesures de confinement ont débuté en Espagne » (N.D.L.R : un des pays européens les plus durement touchés par le coronavirus) « quelques jours avant la France. Notre avion a été annulé. J’en ai trouvé d’autres mais à des prix exorbitants. Il y a des trains mais ils s’arrêtent à la frontière. Il est impossible de louer des voitures. Mon compagnon faisant du trail nous avons même envisagé de rentrer à pied mais nous n’avons pas le droit de circuler. Nous avons contacté le Consulat et l’Ambassade. Ils ont été très gentils mais cela n’a pas abouti. À Séville, d’autres compatriotes vivent la même situation et nous sommes en contact via un groupe Facebook ». L’artiste voudrait revenir en France pour rassurer ses trois enfants et sa mère âgée. Pour l’instant, elle continue à travailler même si avec la crise « 80 % de mes projets sont tombés à l’eau« .
« On patiente, on s’occupe »
Depuis quelques jours, Liska Llorca semble s’être fait une raison. Son retour en France n’est pas pour demain et elle doit s’accommoder de la situation. « On patiente et on s’occupe. On ne reste pas inactifs, on donne un coup de main sur l’hacienda. Le matin, je jardine, je peins, je gère ma clientèle. Ensuite, je nettoie les boxes ou je brosse les chevaux« . Malgré tout, l’artiste savoure de vivre dans un endroit magique. « On n’a pas à se plaindre, tout va bien. La propriété fait 40 hectares. L’endroit est paradisiaque, les chevaux sont magnifiques et les gens charmants. J’assiste à des temps de dressage très forts. Ici, la vie est remplie d’amour pour les animaux et il y a de la poésie« .
Solidaires des Espagnols
En Andalousie, l’artiste ne vit pas hors du monde. Elle partage aussi la peine des Espagnols dans l’angoisse de la pandémie. Elle salue aussi leur esprit de solidarité. « Les Espagnols travaillent pour s’en sortir. Il y a beaucoup d’entraide« .
Source : Saumur. Le confinement ibérique de l’artiste Liska Llorca
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